jeudi 30 juillet 2015

Encore un schéma éolien annulé, à quand celui concernant la Lozère ??

Continuons à nous exprimer contre l'éolien en Lozère.
Malgré parfois certains articles de lecteur dans Lozère Nouvelle qui voudraient nous faire passer pour des antidémocrates, malgré les coups de gueule de notre sénateur contre les soit-disants anti-éoliens, malgré le discours encore dominant des médias sur le sujet, nous avons raison de continuer à soulever le risque évident d'un mitage éolien de nos magnifiques espaces de la Margeride et des rebords de l'Aubrac.

Nous sommes face à un système bien rodé d'alliance entre politiques, lobby éolien, administrations,...  qui veut nous imposer une filière plus financière qu'énergétique dont l'intérêt est loin d'être démontré.

Et ce "forcing" pour imposer dans les territoires ruraux fragiles ces énormes machines industrielles est bien contestable en droit :
Nous venons d'apprendre  que le schéma régional éolien de Rhône-Alpes vient d'être annulé par le tribunal administratif au titre d'absence d'évaluation environnementale (les nombreux autres points n'ont pas été analysé par le TA, ce premier motif lui semblant suffisant).

Il y a eu déja l'annulation des schémas régionaux éoliens d'Ile de France, d'Aquitaine et récemment de Normandie.
Dans un des motifs d'annulation, un des tribunaux avait retenu une démarche de planification fallacieuse car plus de 90% du territoire était déclaré en zone favorable à l'éolien. Pour le schéma régional éolien du Languedoc Roussillon nos services qui soit disant font des études sérieuses, comme l'avait affiché le DDT lors d'une entrevue avec un conseiller du Président le samedi 18 juillet, ont carrément déclaré toutes les communes de la région en zone favorable, sauf la commune de Celles qui est en grande partie submergée par le lac de la retenue du Salagou. C'est à dire en fait 100% des communes. Et en plus ce mauvais schéma ne comporte aucune évaluation environnementale.

Nous espérons que le TA de Montpellier dans sa grande pertinence et rigueur juridique annulera l'arrêté du préfet de région validant ce schéma. Le recours pour annulation des associations de Lozère a été enregistré au greffe du TA de Montpellier le 15 octobre 2013. La décision du TA ne devrait pas tarder.

Affaire à suivre



C'est avec une planification de l'éolien complètement laxiste, qu'un projet autorisé comme celui de la Villedieu risque d'impacter très durablement la ligne de crête majeure du massif de la Margeride.

lundi 27 juillet 2015

Vaut mieux rester Zen, si on ose s'exprimer contre l'éolien industriel en Lozère



Nous avions dans une page de notre blog en date du 29 juin, rappelé l’encyclique "Laudato SI", qui comme Lozère Nouvelle le citait dans son éditorial, invite à « la contemplation de la beauté du monde ». Nous avions même annexé cette encyclique en lien, et nous l’avions lu, en particulier les réflexions contre le système financier actuel qui privilégie le profit facile sans se préoccuper des impacts négatifs sur l’environnement et la vie économique et sociale locale, nationale, mondiale.

Le texte de cette page a été publié dans Lozère Nouvelle, et il a fait l’objet sous le titre "les nouveaux Croisés" d’un commentaire dans le journal du 24 juillet à la rubrique « Opinions », qui nous a incité à faire les remarques ci-dessous :

--- Notre propos n’est pas d’aller chercher l’appui de François 1er, dans notre réflexion qui nous amène à nous positionner contre l’éolien en Lozère, mais à nous nourrir des courants de pensée sur le fonctionnement de nos sociétés actuelles. Lisez Laudato SI, et relisez nos différentes pages de notre blog , nous avons sur certains points une approche similaire, et nous y disons que l’éolien industriel est illustratif des dérives financières et décisionnelles face à un monde rural considéré comme un territoire à coloniser.
--- Nous ne sommes ni des "croisés", ni des "idéologues", ni des "intellectuels supérieurs", ni des "pronucléaires",  ni des ni des "personnes qui veulent imposer leur point de vue", ni des "intolérants"...... Par contre nous sommes pour une vraie démocratie, et un respect de nos extraordinaires espaces naturels, et paysages de la Lozère.
--- Nous ne sommes pas les seuls à le dire ; le conseil départemental a voté en 2012 contre l’éolien industriel en Lozère ; le président Hollande s’est exprimé récemment le 18 juillet à Mende sur les magnifiques espaces et paysages de la Lozère.
--- Ce n’est pas piétiner nos institutions quand nous contestons de façon argumentée les avis favorables de certains élus à l’éolien industriel. Les maires sont certes élus pour prendre des décisions, mais la démocratie c’est la liberté de s’exprimer contre les erreurs d’aménagement avant qu’il ne soit trop tard. Un projet peut être « légal » administrativement même si c’est un mauvais projet  (le permis de la Faute sur Mer était légal, mais il y a eu 50 morts).
--- Ce n’est pas piétiner nos institutions quand nous doutons de la politique de l’éolien en France et en particulier en Lozère. L’actualité nous donne raison, vu les effets pervers du financement de l’éolien au travers de la taxe dite CSPE sur l’augmentation de nos factures d’électricité, il est d’actualité de faire reporter une partie de ce surcoût par une taxe nouvelle sur le gaz et les carburants ; nous avons quand même le droit de contester une fiscalité dont l’intérêt est essentiellement financier pour les promoteurs éoliens. L’actualité c’est aussi la nomination très contestée à la présidence de RTE de François Brottes le député qui systématiquement a essayé de favoriser le lobby éolien dans les récents débats et propositions de lois afférents.  L'actualité c'est aussi la demande démocratique de censure de la loi sur la transition énergétique devant le conseil constitutionnel.

L’article « Les nouveaux Croisés » fait essentiellement dans la polémique, sans rien apporter au débat ; Lozère Nouvelle se valoriserait en priorisant des articles de fond plus aptes à faire avancer notre démocratie.


mercredi 22 juillet 2015

Monsieur le président vous avez apprécié la Lozère, faites la respecter contre l'éolien industriel



Ce samedi 18 juillet, pendant que le Président rencontrait les élus qui ont fait basculer à gauche le conseil départemental, et parcourait rapidement quelques tronçons du trajet du Tour de France sur la Lozère, il est une pratique politique de désamorçage des conflits locaux par des entrevues avec ses conseillers. C’est ainsi que nous étions trois membres  du Collectif Patrimoine Lozérien à la préfecture de Mende, pour rencontrer un conseiller du Président, afin de  faire part de nos inquiétudes face à la pression de l’éolien industriel sur le Nord Lozère.

Nous devions rencontrer le conseiller plus spécialisé sur l’énergie, mais celui-ci étant trop retardé par les restrictions de circulation sur Mende,  nous avons été reçus par le conseiller chargé du monde rural. Nous avons rencontré une personne certeS sympathique, mais ne connaissant ni la Lozère, ni le sujet ; le conseiller était accompagné par le directeur de la DDT.  Nous avons fait part des enjeux de notre territoire qui risque d’être durablement dégradé, par ces énormes machines qui ne sont pas indispensables dans notre petit département rural de montagne.
Le conseiller était à l’écoute, mais nous avons bien senti, qu’il nous recevait par obligation, et qu’il ne se sentait pas concerné par le sujet

Et nous avons entendu de drôles d’arguments de la part de ce conseiller et du DDT /

--- « Les études des services sont sérieuses « ??????? : Or il est facile de démontrer le contraire ( voir la proposition  initiale de la DREAL du Schéma Régional Eolien  incluant le site UNESCO Causses Cévennes en zone favorable à l’éolien, en contradiction totale avec les engagements de l’Etat, voir la proposition de la DREAL du Schéma de Cohérence Ecologique qui affiche que le seul problème de l’éolien c’est l’atteinte aux chiroptères, alors que les vrais problèmes écologiques sont autres : mortalité des grands rapaces, eau, paysages, cadre de vie, industrialisation d'une trame verte existante,…)
--- « Dans le monde rural, il faut laisser faire les projets quand les élus sont favorables » ?????: Drôle d’affichage, c’est méconnaître les missions de l’Etat qui doit faire respecter notre législation en matière d’environnement, d’urbanisme, de sécurité, de santé publique…et en matière d’éolien industriel les projets sont très contestables au titre de nos réglementations. Ce n’est pas parce que certains petits élus sont prêt à brader leur territoire à l’éolien, qu’il faut autoriser  des équipements très impactant pour nos espaces encore intacts.
--- « En matière de production d’énergie électrique il faut une solidarité territoriale, la Lozère doit participer à la production nationale »???? : Encore une affirmation qui ne tient pas compte de la réalité des territoires ; la loi n’impose pas de réaliser des éoliennes en Lozère, mais de promouvoir les énergies renouvelables, et en Lozère entre l’hydroélectricité, les lacs de transfert de bassin hydrographique, le lac de Naussac, la cogénération en filière bois, les projets éoliens existants,  la Lozère y participe déjà amplement. De plus pour l’éolien il faudrait privilégier les implantations près des lieux de consommation. Or la Lozère produit déjà pour sa consommation, et tous les nouveaux projets en Lozère sont en fait pour les lointains consommateurs urbains entrainant des pertes en ligne et des surcoûts de réseaux.
--- « Sur la Lozère il a été acté 100MW éolien par le conseil départemental « ???? : Ceci est complètement faux puisque ce conseil a voté en décembre 2012 à une grande et diverse majorité contre l’éolien industriel en Lozère. Les 100MW sont un diktat des services, et rien n’empêchera une fois un réseau d’éoliennes en place, d’en justifier de nouvelles et miter complètement le massif de la Margeride. C’est ce qui se passe sur le Levezou.

Et pendant ce temps notre Président dans son interview de Gérard Holz vantait les qualités environnementales de notre département, le caractère exceptionnel de nos paysages. Mais c’est du discours, une fois sur Paris, il ne sera pas remis en cause les directives demandant aux préfets de favoriser les projets éoliens.

Nos inquiétudes sont réelles, lors de notre entrevue il nous a été annoncé que le conseil départemental envisageait de redébattre sur l’éolien industriel, sans doute pour remettre en cause la délibération de décembre 2012 contre l’éolien en Lozère. Encore une drôle de démarche politique, cette délibération a été prise à une confortable majorité droite et gauche réunies, avec un vote négatif à l’unanimité des élus de gauche alors en place en 2012. Nos élus de gauche actuellement au pouvoir seraient-ils des girouettes comme les éoliennes ? ??? Normalement un vote ça se respecte en démocratie.
Cette délibération de 2012 contre l’éolien industriel en Lozère doit gêner les services et le lobby éolien, et il doit y avoir des pressions sur la présidente pour la rendre caduQUE.

Aussi nous demandons à chacun de faire part aux conseillers locaux d’être cohérents, ils sont des acteurs du territoire et ils doivent anticiper sur les enjeux de développement du département. Laisser se développer l’éolien industriel sur la Margeride et les rebords de l'Aubrac , c’est à terme la mort des espaces ruraux de ce grand massif de montagne. C’est aussi une perte d’identité pour l’ensemble de la Lozère.

Continuons donc à être vigilants

 La Margeride une grande trame verte encore intacte

vendredi 10 juillet 2015

La canicule ne doit pas nous empêcher de réfléchir et de nous informer en Lozère

Il fait chaud, mais c'est normal en été, et la canicule ne doit pas nous empêcher de réfléchir et  de nous informer. 

En Lozère essayons de raisonner de façon logique : quand il fait très chaud on met en route des ventilateurs pour avoir un semblant de fraicheur ; or quand il fait très chaud il n'y a en général pas de vent et nos grands ventilateurs de l'éolien ne fonctionnent pas et ne produisent pas quand on en a besoin. (et l'hiver par grand froid c'est pareil).
C'est dire l'incohérence de la pensée unique qui veut nous faire croire que l'éolien industriel est la SOLUTION.

En Lozère on nous fait peur avec le changement climatique, on se croirait à l'époque de la Bête du Gévaudan, où on faisait croire au bon peuple que c'était une punition divine. Aujourd'hui il faut continuer à faire peur au bon peuple, c'est la dette, c'est la crise grecque, c'est le Réchauffement climatique.

Soyons sérieux, sans remettre en cause le fait que la terre est une grande cocotte minute, et que donc il s'en suit évidemment sur les longues durées des évolutions du climat, il faut savoir raison garder et ne pas tomber dans le catastrophisme climatique. Il y a dans notre monde des priorités bien plus évidentes sur lesquelles il nous faudrait agir.

Pour votre info, nous vous mettons en lien un article de Média-Presse-Info sur une analyse  réalisée par un prix Nobel de physique. Cette approche vaut bien de très loin les positions de notre sénateur de Lozère qui se fait le chantre de l'éolien participatif.

En Lozère sachons préserver la "fraicheur" de nos grands paysages


Et n'oubliez pas d'aller vous prononcer contre le projet de Champcate actuellement à l'enquête publique

vendredi 3 juillet 2015

Revue de presse et nos chemins en Lozère

Lisez la Lozère Nouvelle du 3 juillet :

Page 4 un long article sur le chemin de Stevenson qui vient d'obtenir le "label culturel" du Conseil de l'Europe ; un extraordinaire chemin  qui est totalement en phase avec la politique du département de soutenir le développement des itinéraires de randonnée (voir page 9).

Mais ce qui est incohérent en Lozère c'est la politique du mitage de l'éolien industriel, qui programme des projets sur tous les chemins emblématiques du département. Sur le Stevenson le mauvais projet éolien des Taillades a été autorisé il y a quelques mois, après des avis favorables contestables de la commissaire enquêteur et de la commission départementale des sites.

Nos élus marchent sur la tête, d'un coté il y a une volonté de promouvoir nos espaces extraordinaires (voir page 9 les appels à projets "Pôles de pleine nature", et d'un autre coté pour récupérer quelques milliers d'euros notre territoire est bradé aux vautours de l'éolien industriel.

Et des vautours sur la Margeride on en parle page 7 ; à la Villedieu un article conséquent soulève la question des vautours plus équarisseurs que prédateurs.  Mais à la Villedieu le projet éolien autorisé qui va surplomber durablement le village, n'a pas fait l'objet d'un article aussi conséquent sur le risque évident de la prédation du territoire par des vautours industriels très efficaces pour défendre leurs intérêts financiers. Un équarrissage du consommateur par la CSPE,et  la prédation d'un espace naturel encore intact sur l'itinéraire du Tour de la Margeride


Mais les articles de fond qui posent la question de "l'illusion de l'énergie verte" on les met par discrétion dans la page 60 des petites annonces. Il faut sans doute faire attention à ménager les grands qui nous gouvernent, et qui font malheureusement souvent de mauvais choix.

Et au sujet du commentaire ci-dessus, Lisez tranquillement l'article de jean Pierre Riou sur le site "Politique matin", et ouvrez les liens qui renvoient sur des éléments économiques, vous y trouverez un éclairage évident justifiant notre opposition au mitage scandaleux de nos espaces naturels lozériens.

Et n'oubliez pas de vous prononcer contre le projet de Champcate actuellement à l'enquête publique

En Lozère essayons de trouver le bon chemin

mercredi 1 juillet 2015

Faisons respecter le droit, pour éviter le mitage éolien de la Margeride / Lozère

Dans les enquêtes publiques sur les projets éoliens en Lozère, nous avons fait part aux commissaires enquêteurs de nos inquiètudes sur la non indépendance des services de la DREAL dans ses avis qu'elle propose à la signature du préfet sur les évaluations environnementales des projets.

Nous vous mettons ci-dessous un extrait de nos observations :


"Or dans ce dossier nous constatons d’une part, qu’il y a un manque d’indépendance du service rédacteur de l’avis. En effet la DREAL est en même temps le service qui conduit la mise en place du schéma régional éolien, et qui donc a une part très active dans la définition des zones favorables à l’éolien ; ce service ne peut donc avoir un véritable avis objectif et indépendant sur ce dossier".

Bien entendu, les commissaires enquêteurs n'ont jamais tenu compte de ces observations dans les avis qu'ils ont rendu sur les projets éoliens en Lozère. Ce qui attestent de leur manque de prudence dans ces dossiers contestables, et de leur tendance à aller dans le sens du discours dominant d'un lobby éolien qui veut faire croire que ces installations sont indispensables à la mise en place d'une politique énergétique durable.

La politique française de l'éolien industriel a déja fait l'objet de remise en cause auprès de la Cour Européenne, au motif d'une politique de soutien tarifaire irrégulière. Nous assistons aujourd'hui a une remise en cause de la sécurité des avis formulés par la DREAL au titre des évaluations environnementales, remises en cause qui fragilisent les procédures d'autorisation. Prenez le temps de lire les commentaires du cabinet d'avocats Arnault Gossement très clairs à ce sujet.

Déja en 2013 nos observations avaient du sens.

Nous sommes en France dans un Etat de Droit ; et nous continuons à penser que la pression de l'éolien industriel en Lozère se fait dans des conditions irrespectueuses de notre droit national, en particulier face aux enjeux spécifiques environnementaux de nos extraordinaires espaces et paysages naturels.

Dans ce blog nous essayons d'apporter notre contribution pour que progressivement l'information circule, et que les lozériens se prennent en charge pour préserver une qualité de vie, et un patrimoine potentiel de développement qui est encore intact.

Le mitage éolien de la Margeride et des rebords de l'Aubrac serait une grave erreur d'aménagement pour le département. Et en plus ce mitage pourrait se faire avec des arguments, et des démarches particulièrement contestables.


Et aller vous exprimer à l'enquête publique sur le projet éolien de Champcate, qui risque d'impacter très fortement le site de Fortunio, et ce en ne respectant pas la loi Montagne, et les articles du Réglement National d'Urbanisme au titre de la biodiversité et des paysages.